Les orgues de Paris
ORGUES DE PARIS © 2024 Vincent Hildebrandt ACCUEIL LES ORGUES

Autres facteurs d’orgue

du 19ème siècle

Clergeau - Delmotte - Fermis - Krischner - Link - Loret - Martin - Van Bever

L’abbé Clergeau

Le père Clergeau, fort doué dans les affaires, avait mis au point la fabrication de petits orgues de séries destinés à pouvoir accompagner une assemblée pour un prix assez réduit. Peut-être on peut lui être attribué le petit orgue de la chapelle de l’Assomption. Plus d’informations sur Clergeau.

Delmotte

La Maison Delmotte possède une longue tradition familiale de la facture d’orgues, transmise de génération en génération. En 1812, Pierre-Fidèle Delmotte (1792-1867), horloger comme son père, puis organiste, créa sa propre entreprise à Saint-Léger, Hainaut, Belgique. Son frère vint le seconder dix ans après la création de l’entreprise. Son fils, Théophile (1833-1909) travailla avec son frère ainé Constantin dans l’atelier de Saint-Léger de 1855 jusqu’en 1871. Théophile Delmotte se rendit ensuite à Paris en 1855 pour étudier la facture d’orgues romantique auprès de Cavaillé-Coll. Rentré à Tournai en 1872, il fonda un nouvel atelier avec un autre frère, Edouard Delmotte. À la mort de ce dernier en 1899, Théophile créa une nouvelle société dont son fils Maurice, vint le seconder à partir 1903. A la mort de son père en 1909, Maurice reprit la direction de l’atelier avant de le transmettre à son tour, à son fils Georges Delmotte en 1946. Maurice Delmotte (1885-1961) s’attacha à développer et appliquer la traction électrique et construit l’orgue monumental (110 jeux) à l’Institut National de la radiodiffusion (I.N.R.) à Ixelles (Bruxelles) en 1940. Après le décès de Georges, la tradition familiale fut poursuivie par deux de ses neveux, Guy Seghers et Denys Delporte. Le fils de Georges, Etienne Delmotte, est désormais l’actuel directeur général de la société. La Maison Delmotte est encore active de nos jours et construit des orgues avec tous types de transmission (mécaniques, pneumatiques, électriques ou électroniques). Le catalogue d’Opus mentionne la construction d’environ 150 orgues neufs et une centaine de restaurations. Plus d’informations sur Delmotte ici. Il y a seulement un orgue de Delmotte à Paris, à Saint- André-de-l’Europe.

Joseph Arnoud Fermis

Joseph Arnaud Fermis est né en 1836 à Auterive (Haute- Garonne). Il était le fils de François Sylvain Fermis, un charpentier qui a construit le buffet de l’orgue pour le cabinet parisien de Barker et Verschneider (années 1860). La Maison Verschneider a engagé Joseph Arnaud, déjà formé comme charpentier, organier et organiste vraisemblablement après ce travail. Joseph Fermis fut le premier à appliquer un système de transmission tubulaire à des sommiers à gravures et registres. Son système fut breveté en 1866. Ce système a été utilisé en 1878 pour le nouvel orgue de Saint-François-Xavier à Paris mais fut supprimé en 1923. Ce système d’une grande complexité, fut rapidement remplacé et aujourd’hui le seul système en fonction se trouve sur l’orgue de St Volusien à Foix.. Fermis a aussi construit des orgues pour la cathédrale Saint-Denis à Réunion et pour la cathédrale de Pékin. Source

Hubert-François Krischner

Fils d’une famille originaire de Nideggen près d’Aix-la- Chapelle, Jean-Hubert Krischer (1812 – 1890) est un facteur d’orgue parisien père de deux facteurs d’orgues : Marie-Joseph (1843 - 1876), et Hubert François (1834 - 1893). Jean-Hubert deviendra contremaître chez Daublaine-Callinet avec l’équipe Stoltz, Poirier, Lieberknecht, Sauvage et Maillard vers 18411. Par la suite, il travailla chez Cavaillé-Coll et chez Merklin, qu’il quitta ensuite pour entrer, en tant que chef d’atelier, dans l'équipe du facteur parisien Narcisse Martin Hubert François Krischer (1834-1893) se forma auprès des facteurs Cavaillé-Coll, Daublaine, Merklin et Martin. Il fonda sa propre entreprise en 1877 à Rouen. Il peut être considéré comme le successeur de Narcisse Martin. Son père Jean (1797- ?) travailla avec Daublaine. Hubert a eu quatre fils (Georges, Henri, Ernest et Paul) qui apprissent leur métier à l’atelier de leur père. Cette dynastie commença en 1753 et finissait avec la mort de Paul en 1934. Lire plus… Il construit l’orgue de chœur de Saint-Paul-Saint-Louis, (1880).

Orgelbau Link

Cette entreprise allemande a été fondée en 1851 par les frères jumeaux Paul (1821-1891) et Johannes (1821- 1872) Link. Grace à l’excellente réputation des orgues construits par les frères Link, la manufacture ne cesse de s’agrandir, appliquant les principes de la facture d’orgues industrielle. Johann Link décède en 1871 et c’est son Paul qui poursuit alors la direction de l'entreprise seul. En 1886, l'entreprise fut reprise par le fils aîné de Paul Link, Eugen (1855-1940) et a continué avec succès. Même en France, malgré la guerre de 1870-1871, on fit appel à cette firme allemande, reconnue pour son travail exemplaire. Etablie à Giengen an der Brenz, cette dernière existe toujours et a construit plus d’un millier d’instruments dans le monde. Le seul orgue situé à Paris se trouve àl'église luthérienne de l’ascension (Paris XVII). Construit en 1894, il se trouve toujours dans son état d’origine. Sa construction est sans doute due aux paroissiens émigrés alsaciens dont la présence de ce facteur fut très présente en Alsace, chez les luthériens. C’est un bel exemple de la facture d’orgues industrielle allemande. Une biographie plus complète, rédigée par Eric Eisenberg est disponible ici.

Hippolyte Loret

Hippolyte Loret (1810-1879) fut un facteur d’orgues belge, formé chez son père Jean-Joseph Antoine. Il s‘établit d'abord à Termonde et y réside encore en 1854 lorsque le premier des frères Van Bever, Adrien, entre à son service comme menuisier. Il se fixe à Bruxelles en 1840. Suite à des complications familiales, il quitte la Belgique en 1876 et il s’établit à Paris, 67 boulevard Saint-Jacques, il meurt en 1879. Son atelier est repris par les frères Van Bever. Son orgue de l’abbaye d'Averbode, terminé en 1859, est le chef-d’ceuvre de la facture belge de l’époque. Hippolyte Loret a construit environ 500 orgues dans le monde entier, y compris l’orgue de Saint-Joseph-artisan .

Narcisse Martin

On en sait peu sur Narcisse Martin. Il travailla à Paris et à Rouen où il établit son atelier dont Hubert Krischer fut chef d’atelier pendant les années 1857-1873. Il a construit l’orgue de St-Paul-St-Louis (1871). Maintes fois modifié, il a été restauré par Bernard Dargassies dans l’esprit de Martin en 2005.

Van Bever

Originaires de Laeken, les frères Adrien et Salomon Van Beverétaient des facteurs d’orgues belge très influents aux 19e et 20e siècles. Le concept ainsi que le développement de l’orgue ‘ romantique belge ’ sont particulièrement le résultat de leur travail. Les frères ont bénéficié de l’enseignement des ateliers d’ Aristide Cavaillé-Coll et de Hippolyte Loret. lls ont travaillé sur l’orgue de Saint- Joseph-artisan.

Tous les facteurs d’orgues

qui travaillaient à Paris après la Révolution

Rouen, St Paul
Théophile Delmotte
Les orgues de Paris

Autres facteurs d’orgue

du 19ème siècle

ORGUES DE PARIS © 2024 Vincent Hildebrandt LES ORGUES
Clergeau - Delmotte - Fermis - Krischner - Link - Loret - Martin - Van Bever

L’abbé Clergeau

Le père Clergeau, fort doué dans les affaires, avait mis au point la fabrication de petits orgues de séries destinés à pouvoir accompagner une assemblée pour un prix assez réduit. Peut-être on peut lui être attribué le petit orgue de la chapelle de l’Assomption. Plus d’informations sur Clergeau.

Delmotte

La Maison Delmotte possède une longue tradition familiale de la facture d’orgues, transmise de génération en génération. En 1812, Pierre-Fidèle Delmotte (1792-1867), horloger comme son père, puis organiste, créa sa propre entreprise à Saint-Léger, Hainaut, Belgique. Son frère vint le seconder dix ans après la création de l’entreprise. Son fils, Théophile (1833-1909) travailla avec son frère ainé Constantin dans l’atelier de Saint-Léger de 1855 jusqu’en 1871. Théophile Delmotte se rendit ensuite à Paris en 1855 pour étudier la facture d’orgues romantique auprès de Cavaillé-Coll. Rentré à Tournai en 1872, il fonda un nouvel atelier avec un autre frère, Edouard Delmotte. À la mort de ce dernier en 1899, Théophile créa une nouvelle société dont son fils Maurice, vint le seconder à partir 1903. A la mort de son père en 1909, Maurice reprit la direction de l’atelier avant de le transmettre à son tour, à son fils Georges Delmotte en 1946. Maurice Delmotte (1885-1961) s’attacha à développer et appliquer la traction électrique et construit l’orgue monumental (110 jeux) à l’Institut National de la radiodiffusion (I.N.R.) à Ixelles (Bruxelles) en 1940. Après le décès de Georges, la tradition familiale fut poursuivie par deux de ses neveux, Guy Seghers et Denys Delporte. Le fils de Georges, Etienne Delmotte, est désormais l’actuel directeur général de la société. La Maison Delmotte est encore active de nos jours et construit des orgues avec tous types de transmission (mécaniques, pneumatiques, électriques ou électroniques). Le catalogue d’Opus mentionne la construction d’environ 150 orgues neufs et une centaine de restaurations. Plus d’informations sur Delmotte ici. Il y a seulement un orgue de Delmotte à Paris, à Saint- André-de-l’Europe.

Joseph Arnoud Fermis

Joseph Arnaud Fermis est né en 1836 à Auterive (Haute- Garonne). Il était le fils de François Sylvain Fermis, un charpentier qui a construit le buffet de l’orgue pour le cabinet parisien de Barker et Verschneider (années 1860). La Maison Verschneider a engagé Joseph Arnaud, déjà formé comme charpentier, organier et organiste vraisemblablement après ce travail. Joseph Fermis fut le premier à appliquer un système de transmission tubulaire à des sommiers à gravures et registres. Son système fut breveté en 1866. Ce système a été utilisé en 1878 pour le nouvel orgue de Saint-François-Xavier à Paris mais fut supprimé en 1923. Ce système d’une grande complexité, fut rapidement remplacé et aujourd’hui le seul système en fonction se trouve sur l’orgue de St Volusien à Foix.. Fermis a aussi construit des orgues pour la cathédrale Saint-Denis à Réunion et pour la cathédrale de Pékin. Source

Hubert-François Krischner

Fils d’une famille originaire de Nideggen près d’Aix-la- Chapelle, Jean-Hubert Krischer (1812 – 1890) est un facteur d’orgue parisien père de deux facteurs d’orgues : Marie-Joseph (1843 - 1876), et Hubert François (1834 - 1893). Jean-Hubert deviendra contremaître chez Daublaine-Callinet avec l’équipe Stoltz, Poirier, Lieberknecht, Sauvage et Maillard vers 18411. Par la suite, il travailla chez Cavaillé-Coll et chez Merklin, qu’il quitta ensuite pour entrer, en tant que chef d’atelier, dans l'équipe du facteur parisien Narcisse Martin Hubert François Krischer (1834-1893) se forma auprès des facteurs Cavaillé-Coll, Daublaine, Merklin et Martin. Il fonda sa propre entreprise en 1877 à Rouen. Il peut être considéré comme le successeur de Narcisse Martin. Son père Jean (1797- ?) travailla avec Daublaine. Hubert a eu quatre fils (Georges, Henri, Ernest et Paul) qui apprissent leur métier à l’atelier de leur père. Cette dynastie commença en 1753 et finissait avec la mort de Paul en 1934. Lire plus… Il construit l’orgue de chœur de Saint-Paul-Saint-Louis, (1880).

Orgelbau Link

Cette entreprise allemande a été fondée en 1851 par les frères jumeaux Paul (1821-1891) et Johannes (1821- 1872) Link. Grace à l’excellente réputation des orgues construits par les frères Link, la manufacture ne cesse de s’agrandir, appliquant les principes de la facture d’orgues industrielle. Johann Link décède en 1871 et c’est son Paul qui poursuit alors la direction de l'entreprise seul. En 1886, l'entreprise fut reprise par le fils aîné de Paul Link, Eugen (1855-1940) et a continué avec succès. Même en France, malgré la guerre de 1870-1871, on fit appel à cette firme allemande, reconnue pour son travail exemplaire. Etablie à Giengen an der Brenz, cette dernière existe toujours et a construit plus d’un millier d’instruments dans le monde. Le seul orgue situé à Paris se trouve àl'église luthérienne de l’ascension (Paris XVII). Construit en 1894, il se trouve toujours dans son état d’origine. Sa construction est sans doute due aux paroissiens émigrés alsaciens dont la présence de ce facteur fut très présente en Alsace, chez les luthériens. C’est un bel exemple de la facture d’orgues industrielle allemande. Une biographie plus complète, rédigée par Eric Eisenberg est disponible ici.

Hippolyte Loret

Hippolyte Loret (1810-1879) fut un facteur d’orgues belge, formé chez son père Jean-Joseph Antoine. Il s‘établit d'abord à Termonde et y réside encore en 1854 lorsque le premier des frères Van Bever, Adrien, entre à son service comme menuisier. Il se fixe à Bruxelles en 1840. Suite à des complications familiales, il quitte la Belgique en 1876 et il s’établit à Paris, 67 boulevard Saint-Jacques, il meurt en 1879. Son atelier est repris par les frères Van Bever. Son orgue de l’abbaye d'Averbode, terminé en 1859, est le chef-d’ceuvre de la facture belge de l’époque. Hippolyte Loret a construit environ 500 orgues dans le monde entier, y compris l’orgue de Saint-Joseph-artisan .

Narcisse Martin

On en sait peu sur Narcisse Martin. Il travailla à Paris et à Rouen où il établit son atelier dont Hubert Krischer fut chef d’atelier pendant les années 1857-1873. Il a construit l’orgue de St-Paul-St-Louis (1871). Maintes fois modifié, il a été restauré par Bernard Dargassies dans l’esprit de Martin en 2005.

Van Bever

Originaires de Laeken, les frères Adrien et Salomon Van Beverétaient des facteurs d’orgues belge très influents aux 19e et 20e siècles. Le concept ainsi que le développement de l’orgue ‘ romantique belge ’ sont particulièrement le résultat de leur travail. Les frères ont bénéficié de l’enseignement des ateliers d’ Aristide Cavaillé-Coll et de Hippolyte Loret. lls ont travaillé sur l’orgue de Saint- Joseph-artisan.

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qui travaillaient à Paris après la Révolution