Gonzalez-Danion
Victor
Gonzalez
(1877-1956)
fut
l'un
des
derniers
apprentis
chez
Aristide
Cavaillé-
Coll
(de
1894
à
1898)
et
travailla
ensuite
chez
les
facteurs
Gutschenritter
(
1899
à
1905)
,
Limonaire
et
le
tuyautier
Gustave
Masure
(
1905
à
1914).
Il
s’associa
en
1921
avec
le
mécanicien
Ephrem
et
ils
travaillent
ensemble
à
l’orgue
de
Saint-François-
Xavier
à
Paris
en
1923.
C’est
à
cette
époque
qu’il
se
lia
d’amitié
avec
l'organiste
André
Marchal,
le
musicologue
Norbert
Dufourcq
et
Bérenger
de
Miramon
Fitz-James,
cofondateur
de
l'Association
des
Amis
de
l'orgue.
Ensemble,
ils
établirent
les
principes
d'une
nouvelle
esthétique
de
l'orgue,
fusionnant
aussi
harmonieusement
que
possible
les
caractéristiques
de
l’Orgue
Classique
Français
avec
les
acquis
des
facteurs
romantiques
et
symphoniques
pour
créer
une
synthèse
amenant
à
la
conception
d’
un
orgue
moderne
permettant
de
jouer
le
répertoire de toutes les époques (« orgue néoclassique »).
En
1922,
Victor
Gonzalez
fonda
une
manufacture
d'orgues
à
Vanves
et
en
1930,
il
fonda
avec
son
fils
Fernand
les
Établissements
Gonzalez,
Sarl.
Le
facteur
allemand
Rudolf
von
Beckerath
y
travailla
comme
apprenti
puis
comme
directeur
de
1929
à
1936,
amenant
alors
le
style
de
l’orgue
d’Allemagne
du
nord
(harmonisation
avec
Plein-vent,
jeux
d’anches
à
corps
courts. Victor Gonzalez est mort à Paris, le 3 juin 1956.
Georg
Danion
(1922-2005)
était
sur
le
point
de
commencer
une
carrière
de
violoniste
quand
la
deuxième
guerre
mondiale
éclatera.
Au
cours
de
cette
guerre,
il
a
rencontré
Annik
Gonzalez,
l’une
des
filles
de
Fernand
Gonzalez.
Après
la
guerre,
George
Danion
épousa
Annik
et
Victor
Gonzalez
lui
fait
découvrir
le
métier
de
facteur
d'orgues,
en
espérant
que
ce
dernier
puisse
remplacer
son
fils
Fernand
qui
était
mort
à
la
guerre.
Après
le
décès
de
Victor
Gonzalez
en
1956, Danion repris la direction des Ets.Gonzalez Sarl.
En
1962,
il
a
acheté
la
Maison
Jacquot-Lavergne
et
en
1963
il
a
transféré
son
atelier
à
cette
entreprise
de
Rambervilliers
(dans
les
Vosges),
avec
une
annexe
près
de
Paris
(Brunoy)
En
1988,
Georges
et
Annik
Danion-Gonzalez
quittent
la
direction
de
Rambervilliers
au
profit
de
Jean-Michel
Jamet
et
de
Bernard
Dargassies
pour
s'installer
à
Lodève,
où
ils
fondèrent
la
Manufacture
Languedocienne
de
grandes
orgues
en
1980,
sur
le
lieu
où
était
situé
l'atelier
du
facteur
d'orgues
Edmond
Costa
(Manufacture
Lodévoise
de
grands
orgues,
1961-1972).
En
1998,
à
la
retraite
de
Danion,
la
direction
de
cette
entreprise
est
reprise
par
Charles-Emmanuel
Sarélot
(fils
de
Charles
Sarelot,
facteur
d'orgues).
En
1999,
il
fut
été
nommé
chevalier
de
la
Légion d'Honneur et s’éteignit le 24 décembre 2005.
La Maison Danion-Gonzalez avait le quasi-monopole du marché
des orgues parisiens (orgues neufs et restaurations) tout au long de
la deuxième moitié du XXème siècle.
La firme a eu comme principal concurrent la Maison Beuchet-
Debierre dans la seconde moitié du XXe siècle. Dans la dernière
décennie du XXe siècle, la Manufacture Vosgienne de Grandes
Orgues, Bernard Dargassies, était le plus important facteur
d'orgues de la région parisienne. Tout au long du XXème siècle, la
Manufacture forma de nombreux facteurs d’orgues parmi lesquels
ont peut citer : Pierre Chéron , Jean-Marc Cicchero, Edmond Costa,
Erwin Muller, Luis-Eugène Rochesson.
La maison Gonzalez-Danion:
lire plus
Jean-Marc Cicchero
Bernard Dargassies
Jaquot-Jeanpierre / Jacquot-Lavergne
L’orgue neo-classique
Jusqu’en
1925,
l’esthétique
de
l’orgue
avait
suivi
les
courants
musicaux
de
la
fin
du
19ième
et
début
du
20ième
siècle
avec
la
musique
romantique
et
symphonique.
Les
facteurs
d’orgues
de
cette
époque,
dont
les
deux
principaux
et
les
plus
réputés
sont
Merklin
et
Cavaillé-Coll,
proposent
alors
des
compositions
avec
une
importante
masse
de
jeux
de
fonds
et
un
grand
récit
expressif,
conférant
ainsi
un
rendu
sonore
très
symphonique.
On
parle
alors
d’orgue
orchestral.
L’orgue
néo-classique
est
l’aboutissement
de
la
collaboration
de
Victor
Gonzalez,
du
musicologue
Norbert
Dufourcq
et
du
Maître
André
Marchal,
titulaire,
entres
autres,
du
grand
orgue
de
Saint-
Eustache
de
1945
à
1963.
Tout
en
gardant
le
meilleur
du
coloris
symphonique
des
orgues
des
facteurs
tels
que
Cavaillé-Coll
ou
Merklin,
l’esthétique
néo-classique
réintroduit
des
couleurs
plus
brillantes
avec
des
mixtures
(plein-jeu),des
mutations et des anches plus claires et douces.
Source:
Marc Perrot
Gonzalez-Danion
ORGUES DE PARIS © 2024 Vincent Hildebrandt LES ORGUES
Victor Gonzalez (1877-1956) fut l'un des derniers apprentis
chez Aristide Cavaillé-Coll (de 1894 à 1898) et travailla
ensuite chez les facteurs Gutschenritter ( 1899 à 1905) ,
Limonaire et le tuyautier Gustave Masure ( 1905 à 1914). Il
s’associa en 1921 avec le mécanicien Ephrem et ils travaillent
ensemble à l’orgue de Saint-François-Xavier à Paris en 1923.
C’est à cette époque qu’il se lia d’amitié avec l'organiste
André Marchal, le musicologue Norbert Dufourcq et
Bérenger de Miramon Fitz-James, cofondateur de
l'Association des Amis de l'orgue. Ensemble, ils établirent les
principes d'une nouvelle esthétique de l'orgue, fusionnant
aussi harmonieusement que possible les caractéristiques de
l’Orgue Classique Français avec les acquis des facteurs
romantiques et symphoniques pour créer une synthèse
amenant à la conception d’ un orgue moderne permettant
de jouer le répertoire de toutes les époques (« orgue
néoclassique »).
En 1922, Victor Gonzalez fonda une manufacture d'orgues à
Vanves et en 1930, il fonda avec son fils Fernand les
Établissements Gonzalez, Sarl. Le facteur allemand Rudolf
von Beckerath y travailla comme apprenti puis comme
directeur de 1929 à 1936, amenant alors le style de l’orgue
d’Allemagne du nord (harmonisation avec Plein-vent, jeux
d’anches à corps courts. Victor Gonzalez est mort à Paris, le 3
juin 1956.
Georg Danion (1922-2005) était sur le point de commencer
une carrière de violoniste quand la deuxième guerre
mondiale éclatera. Au cours de cette guerre, il a rencontré
Annik Gonzalez, l’une des filles de Fernand Gonzalez. Après
la guerre, George Danion épousa Annik et Victor Gonzalez lui
fait découvrir le métier de facteur d'orgues, en espérant que
ce dernier puisse remplacer son fils Fernand qui était mort à
la guerre. Après le décès de Victor Gonzalez en 1956, Danion
repris la direction des Ets.Gonzalez Sarl.
En 1962, il a acheté la Maison Jacquot-Lavergne et en 1963
il a transféré son atelier à cette entreprise de Rambervilliers
(dans les Vosges), avec une annexe près de Paris (Brunoy) En
1988, Georges et Annik Danion-Gonzalez quittent la direction
de Rambervilliers au profit de Jean-Michel Jamet et de
Bernard Dargassies pour s'installer à Lodève, où ils
fondèrent la Manufacture Languedocienne de grandes
orgues en 1980, sur le lieu où était situé l'atelier du facteur
d'orgues Edmond Costa (Manufacture Lodévoise de grands
orgues, 1961-1972). En 1998, à la retraite de Danion, la
direction de cette entreprise est reprise par Charles-
Emmanuel Sarélot (fils de Charles Sarelot, facteur d'orgues).
En 1999, il fut été nommé chevalier de la Légion d'Honneur
et s’éteignit le 24 décembre 2005.
La Maison Danion-Gonzalez avait le quasi-monopole du marché
des orgues parisiens (orgues neufs et restaurations) tout au long
de la deuxième moitié du XXème siècle.
La firme a eu comme principal concurrent la Maison Beuchet-
Debierre dans la seconde moitié du XXe siècle. Dans la dernière
décennie du XXe siècle, la Manufacture Vosgienne de Grandes
Orgues, Bernard Dargassies, était le plus important facteur
d'orgues de la région parisienne. Tout au long du XXème siècle,
la Manufacture forma de nombreux facteurs d’orgues parmi
lesquels ont peut citer : Pierre Chéron , Jean-Marc Cicchero,
Edmond Costa, Erwin Muller, Luis-Eugène Rochesson.
La maison Gonzalez-Danion: lire plus
Jean-Marc Cicchero
Bernard Dargassies
Jaquot-Jeanpierre / Jacquot-Lavergne